Année 2038: L'élite.

Publié le par David de...

La robotique a envahit tous les secteurs du travai: tous les emplois domestiques ont été remplacés par des machines à la physiologie humaine. Les serveurs dans les restaurants; les aides à domicile pour les personnes à mobilité réduite; les hotels n'ont plus de personnel humain depuis près de 10 ans; les chaînes de montage dans les usines fonctionnent toutes seules; le personnel de maison est une équipe d'androïdes toujours souriants et dociles.

Les seules activités humaines sont cantonnées à la recherche scientifique et à l'art, qui ne ressemble plus à rien.

Les populations qui n'ont aucun talent intellectuel et artistique, vivent hors des cités forterresses ultra-modernes. Nous vivons en autarcie: nous sommes l'élite.

 

Je suis le fils d'un artiste et hélas, un bon à rien. La plupart des "fils de" sont des incapables. Ils ont grandi dans un milieu asseptisé et n'ont hérité d'aucun talent.

Le génie n'est pas un gène.

Je me demande parfois ce qu'il se passe hors de nos cités ultra-sécurisées. Comment survivent-ils; se sont ils organisés ? Nous n'en savons rien : ceux d'entre nous qui voudraient sortir de la cité, sont prévenus: les autorités n'interviendront pas pour les récupérer dans le "no man's land". Ils peuvent faire appel à des milices privées spécialisées pour leur sécurité.

Mais la ballade est chère: rien que chez BlackWater, on doit débourser 50 000 crédits pour un véhicule blindé et 5 mercenaires équipés d'exo-squelettes. Sans compter la "papalimo" (une contraction de "papamobile" et "limousine") vitrée, qui  nous permet d'observer sans risque d'attaque mortelle. Et çà, pour une seule journée !

 

Les seuls qui ont les moyens de se payer une promenade dans le "zoo humain" sont ceux qui possèdent la ville: ses moyens de production, les sites d'extraction des matières premières et le pouvoir de décision.

Les terres agricoles et les sites d'extracton sont de véritables camps retranchés, entravés d'enceintes impénétrables.

 

Mon père refuse de me payer le billet. Mais je trouverai le moyen d'aller voir ce qui se passe derrière les murs de la cité.

 

A suivre.